Dans un communiqué rédigé conjointement avec le Conseil de sécurité des Nations unies actuellement à Djouba et lu à la presse par le ministre sud-soudanais des Affaires gouvernementales Martin Elia Lomoro dimanche, le gouvernement de transition d’unité nationale a officiellement donné son accord au déploiement de la force régionale.
Toutefois, le ministre a précisé que « les modalités » du déploiement de cette force de protection, autorisée le 12 août par l’ONU, devaient encore être discutées, sans plus de précisions.
Le projet de cette force de protection avait été initié par les pays d’Afrique de l’Est, et les noms du Kenya, du Rwanda et de l’Éthiopie circulent depuis plusieurs semaines comme étant prêts à constituer cette force.
Menace d’embargo
Des combats à l’arme lourde du 8 au 11 juillet avaient opposé à Djouba les troupes du président Salva Kiir à celles de l’ex-chef rebelle et alors vice-président, Riek Machar. Ces affrontements, qui avaient fait plusieurs centaines de victimes et ont poussé M. Machar à l’exil, avaient incité la communauté internationale à renforcer la mission de l’ONU au Soudan du Sud (Minuss – 13 000 hommes), décriée pour son incapacité à protéger les civils en juillet.
Le président Kiir et son nouveau vice-président Taban Deng Gai, nommé en remplacement de Riek Machar, se montraient jusqu’à présent réticents, estimant que la « force de protection » violait la souveraineté du pays.
Le Conseil de sécurité, depuis son arrivée à Djouba vendredi, parle d’une seule voix et a menacé d’imposer un embargo sur les armes en cas de refus par Djouba de la force onusienne.