La Phalange Okba Ibn Nafaâ indique dans sa revendication, rapportée par le groupe spécialisé dans la surveillance des sites jihadistes SITE, avoir « tendu un piège à deux blindés en mission sur une des routes du mont Sammama ».
Deux terroristes touchés
Selon un bilan officiel, trois soldats ont été tués et au moins sept autres blessés lundi matin dans l’attaque à l’explosif alors qu’ils étaient chargés de la sécurité d’ouvriers travaillant au goudronnage d’une route. Des échanges de tirs ont ensuite eu lieu, et le ministère de la Défense a avancé que deux des terroristes avaient été « mortellement touchés ». Il a toutefois ajouté ne pas être en mesure de confirmer l’information, les corps ayant été emportés par d’autres jihadistes au moment de leur fuite.
Selon des sources sécuritaires, les affrontements se sont poursuivis jusqu’en fin d’après-midi lundi entre les unités de l’armée nationale et les éléments terroristes.
Hommage
Les funérailles des trois soldats morts lundi sont prévus le mardi 30 août, après un hommage rendu à la caserne de l’Aouina. Un des soldats sérieusement blessé a subi une opération chirurgicale pour extraire des éclats de mines ayant touché différentes parties de son corps et causé une fracture à la colonne vertébrale, et le reste des blessés ont subi de simples égratignures et des contusions, selon un correspondant de l’agence TAP présent à l’hôpital régional de Kasserine. Ces blessés sont « gardés en observation à l’hôpital », ont indiqué des sources médicales sur places.
Le mont Sammama est considéré comme l’un des principaux maquis jihadistes du pays avec le mont Chaambi, où 15 soldats avaient été tués en 2014 dans une attaque revendiquée par la Phalange Okba Ibn Nafaâ. Ces nouveaux décès sont intervenus le jour de l’entrée en fonction du nouveau gouvernement d’union nationale, qui a fait de la lutte contre le terrorisme l’une de ses priorités.