En visite ce mercredi au quartier général de l’Africom à Stuttgart, dans le sud-ouest de l’Allemagne, Fayez al-Sarraj a exprimé le souhait du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) de voir les États-Unis contribuer « au renforcement des capacités militaires » libyennes, notamment via la formation de militaires et le « partage d’informations », selon l’Africom.
L’émissaire américain en Libye, Jonathan Winer, et le commandant des forces américaines en Afrique, le général Thomas Waldhauser, ont de leur côté « réitéré leur soutien aux efforts du GNA » pour chasser les jihadistes de l’EI de Syrte, dans le centre-nord du pays, avec l’appui depuis le 1er août des frappes américaines, poursuit l’Africom.
Les trois responsables ont également « échangé sur les options stratégiques pour l’avenir de la Libye une fois Syrte libérée », ajoute le communiqué..
Syrte, ville assiégée
Ville natale de l’ex-dictateur libyen Mouammar Kadhafi, Syrte était tombée aux mains de l’EI en juin 2015, la communauté internationale s’inquiétant de voir une base de l’organisation extrémiste à quelque 300 kilomètres des côtes européennes.
Les forces du GNA basé à Tripoli ont lancé le 12 mai une offensive pour reprendre ce principal fief de l’EI. Elles y ont pénétré le 9 juin mais ont stagné pendant des semaines à cause des contre-attaques jihadistes.
Aidées par des bombardements aériens des États-Unis depuis le 1er août, elles ont enregistré d’importants succès en s’emparant d’une grande partie de cette ville, acculant les jihadistes dans un quartier résidentiel en bord de mer.