Les bureaux de vote ont ouvert à 06H00 (04H00 GMT) et doivent fermer à 18h00 (16H00 GMT). Ils sont neuf candidats en lice dans ce scrutin qui prend des airs de remake du duel ayant lieu un an plus tôt. En 2015 déjà Edgar Lungu du Front Patriotique (PF) au pouvoir et Hakainde Hichilema surnommé « HH », un riche homme d’affaires autodidacte qui se présente sous la bannière Parti uni pour le développement national (UPND), s’étaient affrontés.
Les Zambiens votent 18 mois seulement après la dernière présidentielle organisée pour terminer le mandat de Michael Sata, décédé d’une maladie dans l’exercice de ses fonctions en octobre 2014.
Possible deuxième tour
À l’époque, Edgar Lungu l’avait emporté avec moins de 28.000 voix d’avance sur Hakainde Hichilema, soit 1,5% d’écart, lors d’une élection à un tour.
Cette fois, de nouvelles règles constitutionnelles stipulent que si aucun candidat ne dépasse 50% des voix, un second tour devra être organisé.
La Zambie vote également jeudi pour élire ses députés et ses conseillers municipaux, et pour un référendum sur une modification de sa Constitution. Les premiers résultats sont attendus entre vendredi soir et samedi.
Une campagne électorale marquée par plusieurs incidents
La campagne électorale a été marquée par plusieurs incidents entre les partisans du président sortant Edgar Lungu et de son principal rival Hakainde Hichilema. Selon le ZEIC, une organisation de la société civile, au moins trois personnes ont été tuées et plusieurs blessées pendant cette campagne.
« L’escalade de la violence pourrait avoir un impact négatif sur les élections et faire baisser le taux de participation », craint le ZEIC dans son rapport pré-électoral publié mercredi à Lusaka.
L’organisation pointe « l’indiscipline » des leaders politiques et ajoute que le climat a changé en Zambie depuis les dernières élections qui se sont déroulées dans le calme.
Des violences à répétition
Cette semaine, des partisans du Front Patriotique (PF) de Lungu ont attaqué un bus de leurs rivaux du Parti uni pour le développement national (UPND) d’Hichilema. Mercredi, le président de la commission électorale, Esau Chulu, a décrit une vague de violences « sans précédent » qui entache les « antécédents historiques d’élections pacifiques en Zambie ».
En juillet, la commission avait même interrompu la campagne dans la capitale Lusaka pendant dix jours pour tenter d’apaiser les esprits.