Lorsque le rachat des 950 tours de télécommunication de l’indien Airtel en République démocratique du Congo par le gestionnaire de tours de télécommunications londonien Helios Towers Africa (HTA) avait été conclu en mai, aucun montant n’avait été communiqué. Mercredi 13 juillet, HTA a fait savoir que sa filiale congolaise, Helios Towers DRC Infraco SARL, a obtenu un prêt syndiqué de 105 millions de dollars pour financer « partiellement » ce rachat.
L’arrangeur de ce emprunt est le sud-africain Standard Bank Group, qui était déjà en charge d’un prêt syndiqué de 95 millions de dollars pour Helios Towers Tanzania Ltd, la filiale de HTA en Tanzanie, bouclé en avril. La Deutsche Investitions und Entwicklungsgesellschaft (DEG), l’institution financière de développement allemande, est co-arrangeur du prêt.
Début mai, Bharti Airtel International BV, filiale hollandaise de l’indien Bharti Airtel Limited (357 millions de clients revendiqués à travers le monde fin mars 2016), a annoncé le transfert à HTA de 950 tours de télécommunication en RDC .
Parc en hausse
Par ces acquisitions, le total des tours dont HTA assure la gestion est porté à environ 6 500, contre 5 500 jusqu’alors au Ghana, en Tanzanie, au Congo-Brazzaville et en RDC où la société était déjà présente. Sa filiale Helios Towers DRC Infraco a débuté ses activités en RDC en décembre 2010 avec le rachat à l’opérateur télécoms Tigo RDC (racheté depuis par le français Orange) de 510 tours de télécommunications, qu’il lui a ensuite louées.
Les opérateurs de téléphonie mobile présents en Afrique disposaient d’environ 75 000 tours en 2013, dont la moitié détenue par MTN, Airtel, Orange, Vodafone et Etisalat — ces derniers préférant de plus en plus passer la main à des gestionnaires tiers qui mutualisent les coûts de construction et gestion des risques (sécurité et approvisionnement électrique).