Le président kényan Uhuru Kenyatta et le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, qui était la semaine dernière en visite officielle à Nairobi, ont signé un accord, jeudi 23 juin, portant sur la construction d’un pipeline transfrontalier.
L’infrastructure doit relier la ville côtière de Lamu, dans le sud-est du Kenya, à Addis-Abeba. Son coût est estimé à 210 milliards de shilling kényans (1,8 milliard d’euros), pour une mise en service attendue en 2021.
Mégaprojet
Ce pipeline fait partie d’un méga-projet d’infrastructures dénommé « Lapsset » (Lamu Port and Lamu Southern Sudan-Ethiopia Transport Corridor), qui ambitionne de connecter des oléoducs pour transporter le brut éthiopien, sud-soudanais et kényan jusqu’au futur port de Lamu, dont le coût de construction est estimé à près de 24 milliards de dollars.
L’Ouganda, longtemps impliqué dans le projet Lapsset, l’a abandonné le mois dernier et a choisi d’exporter son pétrole par le port de Tanga en Tanzanie.
Autres projets
Outre le projet de pipeline reliant sa capitale à Lamu, l’Éthiopie devrait également compter d’ici quelques années un pipeline le centre du pays au port de Djibouti. Un projet porté par le fonds Black Rhino, contrôlé par le capital-investisseur américain Blackstone Group, et la société sud-africaine MOGS Oil & Gas Services, et au coût estimé à 1,55 milliard de dollars pour une livraison prévue au dernier trimestre 2018.
Durant la visite du Premier ministre éthiopien, Addis-Abeba et Nairobi ont également conclu un accord d’achat d’électricité qui verra le Kenya recevoir 400 mégawatts d’énergie hydroélectrique dans les dix-huit prochains mois.