Dans un message posté lundi sur leur site web et relayé sur leur compte Twitter, les Vengeurs du delta du Niger (NDA) ont réclamé la désignation de « médiateurs indépendants » issus des pays des multinationales pétrolières pour l’ouverture d’un éventuel dialogue. Selon eux, c’est la seule manière d’assurer qu’un « vrai dialogue » débouche sur « une solution et une paix durable ».
PRESS STATEMENT https://t.co/8oUsghKsWX
— Niger Delta Avengers (@NDAvengers) June 13, 2016
Ceci dit, le NDA, dont le but est de « reprendre le contrôle des ressources pétrolières », a toutefois menacé de « revoir [sa] position d’épargner des vies humaines », si le gouvernement, les sociétés pétrolières et leurs firmes de services continuent d’ignorer ses « modestes avertissements ».
Jusqu’à présent, les rebelles auteurs de sabotages d’installations pétrolières n’ont provoqué que des dégâts matériels. En plus de la suspension de l’achat brut dans la région du delta du Niger, ils demandent à travers le communiqué qu’ »aucune réparation » ne soit engagée, tant qu’ »une atmosphère adéquate s’établisse pour permettre un dialogue authentique ».
Volte-face ?
Dans un premier temps, le NDA avaient rejeté l’offre de pourparlers avancée par Abuja la semaine dernière. Il demande le retrait des multinationales de la région, comme Shell, Chevron et Eni dont des installations au Nigeria ont été attaquées depuis février, de même que celles de la compagnie nationale (NNPC).
L’armée nigériane a déployé des navires et des avions dans le delta du Niger mais le gouvernement a demandé la semaine dernière une suspension des opérations afin de permettre l’ouverture de discussions avec les rebelles. Ces sabotages ont entraîné une chute de la production de brut pouvant atteindre quelque 800 000 barils par jour, à 1,6 million de barils.