Les autorités congolaises ont signé lundi à Kinshasa un accord confiant à un consortium chinois la construction d’une centrale hydroélectrique de 240 MW destinée à combler une partie du déficit énergétique freinant la production minière en République démocratique du Congo, rapporte l’AFP.
La centrale de Busanga, située dans le sud-est du pays à 65 kilomètres de la ville de Kolwezi, doit être réalisé dans les 5 prochaines années a déclaré à l’AFP Moïse Ekanga, directeur du Bureau de coordination de la coopération sino-congolaise, après la signature.
L’électricité produite à Busanga doit être affectée prioritairement à la Sicomines (Société sino-congolaise des mines), qui a sorti sa première cathode (feuille de cuivre raffiné) en novembre.
Production minière
La société en charge de l’exploitation de la centrale de Busanga est Sicohydro. Cette co-entreprise rassemble les actionnaires de la Sicomines – les chinois China Railway Group Ltd et Sinohydro Corp. et la compagnie minière nationale de la RDC Gécamines – et la Société nationale d’électricité de la RDC (SNEL), selon les informations publiées fin 2015 par la Snel.
Si le coût de construction de cette centrale électrique n’a pas été confirmé lors de la signature de l’accord lundi, en octobre 2015, les autorités en charge de la coopération sino-congolaises évoquaient le montant de 660 millions de dollars, rapporte l’agence américain Bloomberg. C’est également le montant avancé par le spécialiste chinois de l’hydroélectricité Sinohydro Corp sur son site internet.
Contrat gigantesque
La société minière Sicomines et la centrale électrique de Busanga s’inscrivent dans le cadre d’un gigantesque contrat de coopération signé entre la Chine et la RDC en 2007, par lequel Pékin s’engageait à construire des infrastructures dans le pays d’Afrique centrale en échange de concession minières et de prêts à Kinshasa.
L’accord a dû être renégocié pour offrir des termes plus avantageux au Congo en 2008. Il avait été dénoncé comme « léonin » par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale.