« Nous avons donné une autorisation d’absence au Premier ministre (Isaac) Zida qui est expirée depuis le 19 février », a indiqué Roch Marc Christian Kaboré à son retour d’un sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
« J’ai toujours rappelé (…) qu’il était forcément indispensable et obligatoire qu’il rentre parce que quand on assume des responsabilités à un certain niveau, on a un devoir de rendre compte, un devoir d’explication », a ajouté le chef de l’État burkinabè.
Kaboré a même menacé Zida de considérer son absence comme une « désertion », sans toutefois lui fixer d’ultimatum pour rentrer. À la question de savoir si le Burkina Faso avait écrit au Canada pour lui demander de faire rentrer l’ancien Premier ministre, le président a répondu : « On en n’est pas encore là ».
Accusations de corruption
Un rapport officiel de l’Autorité supérieure de contrôle de l’État et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) l’accuse de détournements de deniers publics et d’enrichissement illicite. Plusieurs éléments du rapport de l’ASCE-LC indiquent qu’il a puisé dans les caisses publiques pour célébrer son cinquantième anniversaire et que des millions de francs CFA sortaient de la Primature par « simple décharge ».
Il lui est également reproché de s’être octroyé avec certains de ses ministres, en violation de la Constitution, plusieurs milliers de mètres carrés de terrain dans le quartier chic de Ouaga-2000, dans le sud de la capitale, à des prix réduits.