Changement de météo dans les relations ivoiro-burkinabè. L’orage qui avait assombri les rapports entre les deux pays suite à l’implication supposée de personnalités ivoiriennes dans la tentative de coup d’État de septembre 2015 à Ouagadougou, semble se dissiper. Mardi 31 mai, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a dépêché à Abidjan auprès de son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, une délégation de haut niveau composée de Salif Diallo, le président de l’Assemblée nationale, Simon Compaoré son ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, et Alpha Barry, son chef de la diplomatie.
Le chef de l’État ivoirien s’était quant à lui entouré de sa garde rapprochée, composée d’Amadou Gon Coulibaly, ministre d’État secrétaire général de la présidence, Marcel Amon Tanoh, ministre directeur de cabinet, Hamed Bakayoko, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Albert Toikeusse Mabri, ministre des Affaires étrangères, et Ally Coulibaly, ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’étranger.
Coup de pouce économique
Sans Guillaume Soro, le président du parlement ivoirien qui introduit en général à la Présidence tous les présidents des Parlements étrangers en visite en Côte d’Ivoire, la réunion s’est tenue dans les bureaux de Alassane Ouattara. Elle a porté sur le renouveau de l’axe Abidjan-Ouagadougou, notamment la relance de la coopération ivoiro-burkinabè sous les auspices du Traité d’amitié et de coopération (TAC), signé en 2008.
« Nous avons abordé le renforcement des relations entre les deux pays. Nous avons convenu de reprendre la préparation du sommet du traité d’amitié et de coopération qui est prévu fin juillet, à Yamoussoukro », a précisé Alassane Ouattara.
Conscient de l’importance de son grand voisin, le Burkina Faso souhaite tourner la page de la brouille tout en sollicitant Alassane Ouattara pour qu’il prête main forte à l’économie burkinabè. « Nous sommes venus remercier le président Ouattara pour son action pour la paix au Burkina Faso et en Afrique de l’Ouest. Nous nous sommes permis de lui demander de nous appuyer pour la relance économique du Burkina Faso », a conclu Salif Diallo.