« Le premier centre sera mis en place cet été », a précisé le Premier ministre Manuel Valls, lundi 9 mai, ajoutant que les premiers accueillis pourront être des repentis « dont nous éprouverons la sincérité et la volonté de réinsertion dans la durée ».
« Au moins la moitié des futurs établissements accueilleront à la demande de l’autorité judiciaire, des personnes qui ne peuvent pas être placées en détention », a ajouté le Premier ministre, lors d’une conférence de presse, entouré de plusieurs ministres (Intérieur, Justice…). « La lutte contre le jihadisme est sans doute le grand défi de notre génération », a-t-il encore affirmé.
40 millions d’euros d’ici 2018
Ce nouveau plan de lutte contre le terrorisme, doté d’une enveloppe de 40 millions d’euros supplémentaires d’ici 2018, vise à doubler en deux ans les capacités de prise en charge des jeunes actifs dans les réseaux jihadistes ou susceptibles de rejoindre leurs rangs. Afin de mieux coordonner les nouvelles structures de « déradicalisation », une cellule nationale de coordination et d’appui à l’action des préfets, des départements et des associations va aussi être créée.
L’une des mesures vise également la mise en place d’un conseil scientifique permanent sur la radicalisation et le terrorisme, qui pourrait coordonner un réseau de recherche et renforcer les liens entre chercheurs et fonctionnaires de l’antiterrorisme. Enfin, le fichier dit PNR (Passenger Name Record), registre européen des données des passagers aériens, entrera progressivement en vigueur cet été. Ce sera le premier PNR mis en oeuvre en Europe continentale, s’est félicité Manuel Valls.