C’est la fin d’un boycott de trois semaines et d’un bras-de-fer qui a lentement tourné en la faveur du pouvoir en place. Réunis dimanche 17 avril, les partis de la Coalition pour l’alternance 2016 (Copa 2016) ont décidé de mettre fin au boycott de l’Assemblée nationale, au sein de laquelle ils n’avaient pas encore siégé.
« Dans le souci de limiter les dégâts d’une gouvernance chaotique et malgré le détournement des suffrages des électeurs, la Copa décide de mettre fin à la suspension de la participation de ses représentants à l’Assemblée nationale, à la Commission électorale nationale indépendante et ses démembrements, et affirme sa ferme volonté de participer aux élections locales », a déclaré le porte-parole de la coalition Ousseini Salatou.
« Poursuivre la résistance citoyenne »
La Coalition réaffirme toutefois également son rejet des résultats des derniers scrutins, caractérisés selon elle « par des irrégularités et des fraudes massives jamais connues dans notre pays ». « La Ceni et la Cour constitutionnelle se sont complu dans un rôle d’assujettissement pour faire plaisir à Issoufou Mahamadou », ajoute-t-elle.
La Copa 2016 « réaffirme sa détermination à poursuivre la résistance citoyenne dans un combat sans merci contre le régime usurpateur de la renaissance jusqu’à la reconnaissance de la légitimité populaire conforme à la vérité des urnes », conclut son porte-parole.