Jacob Zuma tient toujours. Malgré les scandales qui se multiplient, le chef de l’État ne tombe pas. Le 5 avril, le Parlement sud-africain, dominé par le Congrès national africain (ANC, au pouvoir), a rejeté par 233 voix contre 143 la procédure de destitution. Celle-ci nécessitait deux tiers des voix pour être adoptée.
C’est le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), qui avait initié la procédure de destitution du président sud-africain, après le jugement rendu la semaine dernière par la Cour constitutionnelle, laquelle avait soutenu que Jacob Zuma avait violé la Constitution en finançant la rénovation de sa résidence privée de Nkandla avec des fonds publics.
Remboursement « dans les 45 jours »
Les 11 juges de la Cour constitutionnelle avaient alors ordonné à Jacob Zuma de rembourser « dans les 45 jours » les fonds publics engagés, officiellement pour des raisons de sécurité, et estimés à 20 millions d’euros en 2014.
Ce n’est pas la première fois que le chef de l’État fait face à une procédure de destitution. En septembre 2015, Jacob Zuma avait déjà échappé à une tentative de destitution après sa décision de ne pas arrêter le président soudanais Omar el-Béchir, poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) et sous le coup d’un mandat d’arrêt international alors qu’il s’était rendu en Afrique du Sud.