Les attentats qui ont secoué Bruxelles le 22 mars ont entraîné une vive émotion à Kinshasa, capitale de la RD Congo qui entretient des relations historiques avec la Belgique. Qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition, les politiques ont exprimé leur compassion à l’ancienne métropole touchée par le terrorisme.
Sur Twitter, Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale congolaise, a dénoncé « la barbarie terroriste [qui] ne peut ébranler le peuple courageux de Belgique ».
La barbarie terroriste ne peut ébranler le peuple courageux du Royaume de #Belgique.
— Aubin MINAKU (@MinakuAubin) March 22, 2016
Alors que l’opposant Moïse Katumbi, depuis Abidjan où il assiste au Africa CEO Forum, a présenté ses condoléances aux peuples frères maliens [touchés la veille] et belges touchés par des actes ignobles ».
Depuis le @africaceoforum à #Abidjan, mes profondes condoléances aux peuples frères maliens & belges touchés par des nouveaux actes ignobles
— Moise Katumbi (@moise_katumbi) March 22, 2016
Condamnations de Libreville à Abidjan en passant par Le Caire
De son côté, le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, a condamné les attaques de Bruxelles, soulignant son « soutien aux autorités ainsi qu’aux forces de sécurité belges ».
Le Gabon condamne ces attaques et affirme son soutien aux autorités ainsi qu'aux forces de sécurité belges
— Ali Bongo Ondimba (@PresidentABO) March 22, 2016
Même condamnation du côté de la Côte d’Ivoire frappée le 13 mars par une attaque terroriste sur la plage de Grand-Bassam. « Le terrorisme est une situation globale : tous les pays, tous les continents sont concernés. La coordination et la coopération sont des éléments essentiels » pour lutter contre les jihadistes, a déclaré mardi à RFI Alassane Ouattara.
« Cela demande une vigilance particulière de chaque citoyen. Quand on a des choses suspectes, il ne faut pas hésiter à le faire connaître. Parce que les enquêtes nous prouvent tout de même que si certaines informations étaient parvenues plus tôt à la police ou aux services de renseignement , ces actes pourraient peut-être être évités », a ajouté le président ivoirien.
Il s’avère impératif de multiplier les efforts à l’échelle internationale
« Il s’avère impératif de multiplier les efforts à l’échelle internationale pour lutter contre la menace terroriste et d’être plus solidaires que jamais », a réagi de son côté le ministère tunisien des Affaires étrangères, condamnant « avec la plus grande fermeté » les attentats de Bruxelles.
Au Caire, la prestigieuse université sunnite Al-Azhar a condamné pour sa part des « crimes haineux [qui] violent les enseignements tolérants de l’islam », appelant la communauté internationale à s’unir pour faire face à cette « épidémie ». Dans le cas contraire, « les corrompus ne cesseront jamais de perpétrer leurs crimes abjects contre les innocents », a-t-elle expliqué.
Plusieurs autres messages de solidarité venus du continent ont été adressés à la Belgique, à l’instar de ce tweet de Willy Nyamitwe, porte-parole du président du Burundi, malgré la situation sécuritaire tendue que connaît le pays depuis plusieurs mois.
#Bruxelles : Compassion pour les victimes & familles touchées par les explosions à l'aéroport de #Zaventem
— Amb. Willy Nyamitwe (@willynyamitwe) March 22, 2016
Les attentats à Bruxelles renforcent la nécessité d’une plus grande coopération internationale, selon Buhari.
Dans un communiqué publié sur le site internet de la présidence du Nigeria, Muhammadu Buhari a tenu lui à assurer « sa pleine solidarité en ce jour de douleur et de traumatisme national » au Premier ministre Charles Michel ainsi qu’à l’ensemble des Belges.
Sur la même ligne que son homologue ivoirien et les autorités tunisiennes, le président nigérian dont le pays « subi l’horreur et l’angoisse des attaques terroristes incessantes [de Boko Haram] depuis plusieurs années », a également estimé que « les terribles attentats à Bruxelles renforcent la nécessité d’une plus grande coopération internationale pour mieux faire face et détruire le terrorisme mondial et ses auteurs ».
Enfin, Ismaïl Omar Guelleh, a également adressé mardi, un message de condoléances à Charles Michel, exprimant sa « compassion et solidarité à la nation belge toute entière dans l’épreuve de cette tragédie » et « condamnant avec force « une violence inouïe et barbare ».