Société

Côte d’Ivoire : hommage aux victimes une semaine après l’attaque de Grand-Bassam

La Côte d’Ivoire a rendu dimanche à Grand-Bassam un hommage solennel aux victimes de l’attaque jihadiste sans précédent qui a fait 19 morts la semaine dernière dans cette station balnéaire proche d’Abidjan.

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Mis à jour le 21 mars 2016 à 10:02

Périmètre de sécurite autour de l’hôtel « Etoile du Sud » impliqué dans l’attaque terroriste de Grand Bassam © Carley Petesch/AP/SIPA

Le président ivoirien Alassane Ouattara, en compagnie de son épouse et des membres de son gouvernement ont assisté à une cérémonie qui a rassemblé 2 000 personnes dans le stade de la ville, sous haute protection policière.

Des prières pour les victimes

Les chefs coutumiers, gardiens de la tradition drapés de pagnes rouges, en signe de deuil, ont ouvert la cérémonie par une libation. Des prières ont été dites, sous un soleil de plomb, par un imam et un prêtre catholique dans un pays où les musulmans représentent 40% de la population et les chrétiens 40%.

« Grand-Bassam reste debout aujourd’hui et restera toujours debout », a déclaré le maire de la ville, Georges Philippe Ezaley. « La mort a voulu engloutir cette ville mythique », a-t-il poursuivi, rappelant que Grand-Bassam était inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco.

Vigilance

De son côté, la ministre ivoirienne de la Cohésion sociale et de l’indemnisation des victimes, Mariatou Koné, a appelé à « rester vigilant face au danger qui menace notre nation », « vaincre la peur et ne pas céder à la panique ». Elle a appelé à éviter « la stigmatisation et l’indexation », dont les « effets seraient encore plus nuisibles que ceux des actes de lâcheté du terrorisme ».

Indemnisation des familles

La ministre a remis « la somme symbolique d’un million » de francs CFA (environ 1 500 euros) à chaque ayant-droit des 19 victimes. « Nous sommes honorés, c’est important », a lancé Ismaël Sanogo, un rescapé de l’attentat, habillé d’un t-shirt sur lequel était inscrit « Yako Bassam » (« mes condoléances » en appollo, la langue de l’ethnie locale).

Le ministre ivoirien de l’Intérieur, Hamed Bakayoko a indiqué que l’enquête « évolue bien », sans plus de précision. Il a qualifié les assaillants de « narco-trafiquants » qui ont voulu détruire « le droit de vivre ensemble des Ivoiriens et compromettre leur diversité ».