Politique

Présidentielle au Congo : l’opposition dénonce la composition de la nouvelle commission électorale

Le Frocad-IDC, principale plateforme de l’opposition congolaise, a récusé vendredi la nomination des membres du bureau de la nouvelle commission nationale électorale indépendante (CNEI) au Congo-Brazzaville. Sans remettre en cause sa participation au scrutin présidentiel du 20 mars.

Mis à jour le 20 février 2016 à 12:31

Une réunion du Frocad-IDC, le 7 novembre 2005 à Brazzaville. © DR

Le décret présidentiel relatif à la nomination des membres de la nouvelle commission nationale électorale indépendante (CNEI) a été signé le 17 février.

Le Frocad-IDC boude mais reste dans la course

Quarante-huit plus tard, les voix s’élèvent au sein du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique et de l’Initiative pour la démocratie au Congo (Frocad/IDC) pour dénoncer la composition de la CNEI.

« Nous récusons la CNEI ! » tonne Guy-Romain Kinfoussia, porte-parole de la principale coalition de l’opposition au Congo-Brazzaville. « Cette nouvelle commission électorale nationale n’est que le prolongement de l’ancienne Commission nationale d’organisation des élections longtemps décriée. C’est d’ailleurs bien Henri Bouka, vice-président de la Cour constitutionnelle et président de l’ex-Conel, qui a été nommé président de la CNEI », explique-t-il.

« Mais il n’est pas question pour autant d’appeler au boycott du scrutin présidentiel », assure Guy-Romain Kinfoussia.

À l’en croire, l’opposition mise désormais sur un dispositif, à mettre en place par ses soins, dans tous les bureaux de vote pour s’assurer de la transparence des résultats. « Pendant le déroulement de l’élection, il y aura une surveillance permanente des délégués de nos candidats ainsi que des accesseurs », promet-il.

UPADS, « pas satisfaite » non plus

Principal parti d’opposition et membre du Frocad-IDC, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) estime de son côté que la composition de la CNEI « ne la satisfait pas totalement ». Deux représentants de l’UPADS ont été désignés membres de la nouvelle CNEI. Insuffisant au regard du « poids politique » du parti, selon Honoré Sayi, son porte-parole. Mais l’UPADS, à travers son candidat Pascal Tsaty Mabiala, reste aussi dans la course pour la présidentielle.