Selon les magistrats du Parquet, qui sont longuement revenus sur les principaux épisodes de la répression survenue au Tchad pendant le règne de l’ancien président (1982-1990), les trois incriminations visées dans l’ordonnance de mise en accusation sont constituées : crimes contre l’humanité, crimes de guerre et actes de torture.
Responsabilité pénale personnelle
Au vu des révélations rapportées à l’audience par des femmes ayant été soumises à des sévices sexuels – dont l’une affirme avoir été violée par Habré lui-même –, le procureur général a également demandé à la cour, à l’instar des avocats des parties civiles avant lui, de condamner l’accusé pour des viols et autres sévices sexuels, considérés comme constitutifs de crimes contre l’humanité. Au vu des éléments de preuve produits tout au long du procès, Mbacké Fall et ses adjoints considèrent que la responsabilité pénale personnelle de l’accusé est constituée.
Habré est demeuré impassible
Outre la réclusion à perpétuité, il requiert également la confiscation de tous les biens saisis lors de la procédure.
Fidèle à son habitude, Hissène Habré est demeuré impassible à l’annonce de la peine requise à son encontre. Jeudi 11 février ses trois avocats commis d’office se succéderont à la barre pour plaider l’acquittement.