Sinergi Burkina, parmi les premiers fonds d’investissement d’impact dans le pays, est dédié aux petites et moyennes entreprises. Cette société d’investissement, créée en 2014, est adossée au capital-investisseur français I&P. Elle lance officiellement ses activités au Burkina Faso ce vendredi.
Pour l’occasion, Jean-Michel Severino, l’ancien directeur général de l’agence française de développement (AFD) qui dirige I&P depuis cinq ans, a fait le déplacement à Ouagadougou.
Déjà pourvue d’une souscription de 1,7 milliard de F CFA (2,59 millions d’euros), Sinergi Burkina espère réaliser de nouveaux appels de fonds en fonction des besoins d’investissement et des entreprises.
Sinergi Burkina compte à son tour de table, outre I&P, des investisseurs institutionnels tels que l’assureur burkinabè Sonar (18 %), Société générale Burkina Faso (12 %) et SIDI, la Solidarité internationale pour le développement et l’investissement, qui détient également 12 % de parts.
Elle cible les startup et les petites entreprises en apportant des financements variant entre 20 millions et 200 millions de F CFA (30 000 et 305 000 euros). De plus, Sinergi propose un appui technique et un accompagnement stratégique aux entrepreneurs.
Active dans la prospection de projets depuis un an, « Sinergi a déjà investi 100 millions de F CFA dans Siatol, une unité de transformation industrielle de Soja », a déclaré Jean-Michel Severino à Jeune Afrique. Cette jeune pousse de l’agroalimentaire travaille avec un réseau de 3 000 producteurs.
Offre de financement
Sinergi Burkina entend construire un portefeuille d’une vingtaine de participations. « L’offre de financement de Sinergi complète celle d’I&P qui poursuit un rythme d’investissement soutenu au Burkina et en Afrique de l’Ouest par des montants compris entre 200 millions et 1 milliard de F CFA », explique I&P dans un communiqué de presse.
I&P soutient actuellement deux entreprises burkinabè. Il s’agit de Bakou logistics, active dans le transport autoroutier et de ACEP-Burkina, spécialisé dans le microcrédit.
Son bureau, ouvert en avril dernier, couvre trois pays dont le Mali et le Niger. Il entend réaliser deux à trois nouveaux investissements dans cette zone d’ici à la fin de l’année 2017.