Société

Ebola : un décès suspect en Sierra Leone après l’annonce de la fin de l’épidémie

Quelques heures après la proclamation officielle de la fin de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, la Sierra Leone a annoncé enquêter sur un décès suspect après un prélèvement positif dans le nord du pays jeudi 14 janvier.

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Mis à jour le 15 janvier 2016 à 08:52

Partie en décembre 2013 de Guinée forestière, avant de se propager au Liberia et à la Sierra Leone voisins, l’épidémie en Afrique de l’Ouest s’était achevée en 2016. © Abbas Dulleh/AP/SIPA

Freetown a en effet annoncé un décès suspect à Magburaka, dans le district de Tonkolili (nord). Un premier prélèvement a été testé positif jeudi, selon un haut responsable au ministère sierra-léonais de la Santé.

Le verdict connu vendredi

Selon ce dernier, il s’agit d’une étudiante décédée à une date non indiquée. Des analyses complémentaires doivent être effectuées et « les résultats complets seront portés à la connaissance du public d’ici à vendredi », a-t-il déclaré. Le porte-parole du gouvernement a confirmé cette information.

Les autorités restent sur leurs gardes

La Sierra Leone était sortie de l’épidémie depuis le 7 novembre, suivie de la Guinée le 29 décembre. Il ne restait plus que le Liberia, décrété exempt pour la troisième fois jeudi 14 janvier. Le virus a tué plus de 11 300 personnes.

Au Liberia, la « nouvelle fin » de l’épidémie n’a donc pas suscité d’explosions de joie : responsables et citoyens ordinaires ont indiqué demeurer sur leurs gardes, instruits par l’amère expérience des deux précédentes annonces dans le pays.

Le risque persiste 

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait prévenu : si l’arrêt de « toutes les chaînes connues de transmission » de l’épidémie d’Ebola dans la région a été décrété, la prudence reste de mise.

En cause, la persistance du virus dans certains liquides corporels, notamment le sperme où il peut rester jusqu’à neuf mois, voire un an. l’OMS avait donc prévenu la veille : le Liberia, la Guinée et la Sierra Leone pourraient bien connaître « de petites résurgences » de l’épidémie.