C’est un signal clair qu’envoie Alger aux constructeurs automobiles. Aux efforts entrepris par le gouvernement depuis plusieurs années pour les « encourager » à créer des usines de production et d’assemblage de véhicules dans le pays, s’ajoute désormais une pression plus sévère pour peut-être les y contraindre.
Selon l’agence de presse officielle APS, « le contingent [d’importation] des véhicules a été fixé à 152 000 unités sur l’année 2016 ». Ces limitations s’appliquent aussi biens aux véhicules individuels autant qu’aux véhicules de transport collectifs, aux voitures de course et aux véhicules de transport de marchandises.
Le volume fixé pour 2016 représente à peine la moitié du nombre de véhicules importés en 2015 (300 000 unités) et un tiers des chiffres de 2014 (439 637 unités). En juillet 2015, le gouvernement tablait à l’époque sur une limitation à 400 000 véhicules importés par an à partir de 2016. Au final, Alger a décidé de frapper plus fort.
Création
L’Algérie affiche de grandes ambitions en matière de construction automobile. Outre l’usine Renault Algérie Production, située près d’Oran, le pays mise sur la création bientôt d’une unité du constructeur français Peugeot.
L’installation prochaine d’une usine de l’allemand Volkswagen a été annoncée par son distributeur en Algérie, le groupe privé Sovac.
Mardi, APS a fait part de négociations pour l’implantation d’une usine de fabrication de pièces détachées de Mercedes dans le sud de l’Algérie.
Début janvier, le ministre algérien de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, a indiqué que des négociations étaient en cours pour l’implantation des constructeurs Fiat, Iveco et Hyundai camions. Le ministre algérien a également évoqué « l’intérêt » manifesté pour le pays par le japonais Nissan.