Économie

Racisme : tollé après un post sur Facebook comparant les Sud-Africains noirs à des singes

Le parti au pouvoir en Afrique du Sud a porté plainte mardi contre Penny Sparrow, une agente immobilière blanche qui a comparé sur Facebook ses compatriotes noirs à des singes. Des propos qui ont suscité un tollé dans ce pays meurtri par des décennies d’apartheid.

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Mis à jour le 5 janvier 2016 à 19:34

Photographie du logo Facebook. © Lionel Bonaventure / AFP

« A partir de maintenant, j’appellerai les Noirs sud-africains des singes, puisque les adorables petits singes sauvages font la même chose qu’eux : ramasser et jeter les déchets », a posté sur Facebook Penny Sparrow, une agente immobilière de Park Rynie dans la province du KwaZulu-Natal, à l’est du pays.

Devant le tollé provoqué par ses propos notamment sur les réseaux sociaux, Penny Sparrow a effacé son commentaire et présenté des excuses, affirmant que son « intention n’était pas d’insulter personnellement quiconque ».

L’ANC porte plainte

Le Congrès national africain (ANC, parti au pouvoir), a réagi en portant « plainte pour outrage », le 5 janvier. La procédure vise également d’autres personnes ayant tenu des propos jugés racistes sur les réseaux sociaux.

« Il est troublant de constater que des personnes intolérantes qui ont un temps gardé leurs opinions pour elles-mêmes semblent désormais décomplexées », a commenté Zizi Kodwa, le porte-parole du parti.

L’ANC a également saisi la Commission sud-africaine des droits de l’Homme (SAHRC), estimant que de tels commentaires « dénigrent » et « insultent » la majorité noire du pays.

L’opposition dont elle est membre condamne

Le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), dont Mme Sparrow est membre, s’est démarquée de cette dernière en affirmant « exécrer » le racisme. « Les propos de Penny Sparrow sont racistes. Ils sont une insulte à moi et à mon pays » a déclaré hier Mmusi Maimane, leader de la Democratic Alliance, sur Twitter.

La DA aussi porté plainte contre l’agente immobilière, accusée selon le DA de « déshumaniser les Sud-Africains noirs ».