« La police et les forces armées ont tiré sur les manifestations, tuant au moins 75 manifestants et en blessant de nombreux autres, selon des militants », a annoncé HRW dans un communiqué.
Le gouvernement éthiopien n’a pas immédiatement réagi, mais son bilan officiel était jusque-là de cinq morts. Le porte-parole du gouvernement, Getachew Reda, a affirmé que des manifestations pacifiques avaient dégénéré en violences et accusé les manifestants de terroriser les civils.
Les manifestations, dans la région de l’Oromia qui entoure Addis Abeba, avaient commencé le mois dernier pour protester contre un projet d’agrandissement programmé de la capitale qui a suscité des craintes d’expropriation de terres dans des zones traditionnellement occupées par le peuple oromo.
« La réponse du gouvernement éthiopien aux protestations de l’Oromia a fait des dizaines de morts et accentué le risque d’un bain de sang encore plus important », a estimé Leslie Lefkow, directrice-adjointe de l’organisation pour l’Afrique.