C’est finalement le consortium piloté par Nareva qui a été l’heureux adjudicataire du projet éolien tant attendu portant sur une capacité de 850 mégawatts (MW). Associée à l’allemand Siemens et l’italien Enel Green Power, la filiale de la SNI (holding appartenant à la famille royale) était en compétition avec de grosses pointures du secteur : le français EDF, l’espagnol Acciona Wind Power, le nippon Mitsiu & Co, le britannique Engie Energy International (filiale du français Engie) et le saoudien Acwa Power, entre autres…
Selon le quotidien marocain, L’Economiste qui a révélé l’information, l’offre de Nareva a été la plus compétitive pour ce projet qui nécessitera un volume d’investissement de près d’un milliard d’euros. Il concerne la construction, l’exploitation et la maintenance de cinq parcs éoliens répartis aux quatre coins du royaume, de Tanger (100 MW) à Boujdour (100 MW) en passant par Midelt (150 MW), Essaouira (200 MW) et Laâyoune (300 MW).
Champion national
En décrochant ce nouveau marché, Nareva confirme son statut de « champion national » dans le secteur de l’énergie. La société marocaine construit une centrale thermique à Safi et exploite déjà quatre parcs éoliens dont celui de Tarfaya (un des plus grands d’Afrique avec une capacité de 300 MW), entré en service fin 2014. Nareva est aussi en lice pour décrocher une des cinq centrales solaires prévues à Ouarzazate.
Le Maroc s’est donné pour ambition de couvrir 42 % de ses besoins à l’aide des énergies renouvelables à l’horizon 2020 et 52 % à l’horizon 2030.