Environnement
Un fermier sud-africain sur ses terres desséchées, le 12 novembre 2015, à Groot Marico © Themba Hadebe/AP/SIPA

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Économie

Green Business : portrait d’Ahmed Hamidi, patron d’Ecomed

De sa carrière aux États-Unis,  Ahmed Hamidi conserve quelques expressions américaines qui fusent parfois dans la conversation et surtout un esprit pionnier.

Par - à Casablanca
Mis à jour le 26 décembre 2017 à 13:34

Ahmed Hamidi, au centre, lors de la remise des prix de la Chambre de commerce américaine au Maroc en février 2015. © DR

Le PDG d’Ecomed a signé avec la ville de Fès un contrat de production d’électricité à partir de biogaz, grâce à un procédé de méthanisation des déchets. La ville d’1,8 millions d’habitants a depuis réduit ses factures d’énergie de 40% . Une première au Maroc.

Pour Ecomed qui exploitait la décharge depuis 2004, l’investissement s’élève à 100 millions de dirhams. « We’re not breaking the bank », concède Hamidi qui a consenti un prix intéressant du kW à la municipalité, sentant tout le potentiel qu’il y avait à fabriquer de l’énergie à partir des ordures dans un Maroc engagé dans un ambitieux changement de stratégie énergétique.

Donner quelque chose en retour

Diplômé de l’Ecole Mohammedia d’Ingénieurs en 1979 Ahmed Hamidi, rejoint les Etats Unis pour un doctorat dans le domaine de l’Environnement. Il alterne cours à l’ université et carrière dans le privé, puis créé une société américaine dans le domaine des énergies renouvelables, GESI, tout en étant consultant pour la Banque mondiale.

« J’avais envie de donner quelque chose en retour à mon pays, » explique -t-il. GESI s’associe à  Edgeboro International inc pour constituer Ecomed, il y a plus de 20 ans. Egalement gestionnaire d’une dizaine de décharges dans le pays dont celle de Casablanca, le dirigeant espère reproduire le dispositif bioagaz: « il faut pour cela une ouverture du marché de la moyenne tension. Pour l’instant, les prix pratiqués par l’ONEE (office national de l’eau et de l’électricité), seul acheteur officiel, ne le permettent pas. » Mais à Ecomed on a déjà une autre idée si la réglementation n’évolue pas : « convertir le biogaz en carburant de substitution du diesel pour les transports et du propane pour les usines. »