Les travaux de construction de la station de pompage de Ziga II – un barrage situé à 50 kilomètres de Ouaga – exécutés par l’entreprise française, Sogea Satom, filiale du français Vinci Construction spécialiste du BTP en Afrique – en groupement avec la société de traitement de l’eau Degrémont (Suez) – sont estimés à 104 milliards de francs CFA (environ 158,5 millions d’euros).
Les travaux, prévus pour durer 22 mois, visent à doubler les capacités de traitement de Ziga pour le compte de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (Onea) qui approvisionne la capitale burkinabé.
Déficit
À Ouagadougou, le déficit journalier s’élève à 25 000 mètres cubes. « Les travaux visent à accroître les capacités d’alimentation en eau potable de Ouagadougou à partir du barrage de Ziga », explique le chef d’agence de l’entreprise attributaire, Robin Testot-Ferry. Le projet prévoit notamment la pose de conduites d’adduction entre le barrage et la capitale et la réalisation de plus de 700 km de réseau de distribution. Près de 160 bornes fontaines et 52 000 branchements sociaux doivent être posés pour desservir les quartiers périphériques.
Réalisé en 2007, le projet Ziga a permis la construction d’une vingtaine de réservoirs et de châteaux d’eau ainsi que 50 000 branchements sociaux et 400 bornes fontaines, ce qui avait réduit considérablement les coupures d’eau.
4,5 millions de consommateurs
L’Onea espère, via ce projet, couvrir au moins 4,5 millions de consommateurs d’ici à 2030, de quoi « assurer les besoins en eau à cet horizon en partant d’une hypothèse d’accroissement de la population de 6 % par an », souligne le ministre en charge de l’Agriculture, François Lompo. En 2014, le taux d’accès en milieu urbain était de 89 %. Ouagadougou compte une population d’environ 2,5 millions d’âmes.
En 2014, l’Onea a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 35 milliards de F CFA et table sur une croissance de 6 % pour la période 2015-2016.