Pour les énergies vertes en Afrique, les pays développés mettent la main au portefeuille : déjà 10 milliards d’euros réunis, selon Laurent Fabius, chef de la diplomatie française.
Ces 10 milliards d’euros « représentent le coût nécessaire pour fournir ces 10 gigawatts de nouvelles capacités de production d’énergie verte d’ici 2020, l’objectif fixé par l’Initiative pour les énergies renouvelables en Afrique (AREI) », a précisé, le 7 décembre lors d’une conférence sur l’énergie, le président de la Conférence internationale sur le climat (COP21).
« Cette initiative, lancée officiellement la semaine dernière à la COP21, vise 300 gigawatts de capacités d’énergies renouvelables d’ici 2030 », a détaillé le ministre égyptien de l’Environnement Khaled Fahmy. « C’est un projet mis en place par et pour les Africains », s’est-il réjoui.
« Nous demandons non pas de faire acte de charité mais de nous aider à atteindre nos objectifs, a ajouté Khaled Fahmy , alors que l’AREI vise à mobiliser des financements publics et privés.
AREI en action « dès la fin de la COP21 »
« Cette initiative sera mise en oeuvre dès la fin de la COP21 », a promis de son côté Laurent Fabius.
Lors d’un sommet avec des dirigeants africains, en marge de la COP21, François Hollande, le président français, avait promis 2 milliards d’euros à l’Afrique d’ici 2020 pour développer des énergies renouvelables.
« L’Afrique dispose actuellement de 150 gigawatts de capacité totale de production d’électricité et plus de 600 millions de personnes sur le continent n’ont pas accès à l’électricité », a rappelé Elam Ibrahim, commissaire aux infrastructures et à l’énergie de l’Union africaine.
La demande devrait augmenter fortement dans les prochaines décennies avec le développement économique et l’urbanisation du continent.