La série de purge menée par le régime algérien contre les hauts gradés de l’armée se poursuit. Le général Djamel Kehal Medjdoub, ancien patron de la sécurité présidentielle, a été condamné le 2 décembre à trois ans de prison ferme par le tribunal militaire de Constantine à l’issue d’un procès à huis clos.
Il était jugé dans le cadre de l’affaire dite de Zeralda. Dans la nuit du 16 au 17 juillet, vers 4 heures du matin, des hommes ont tenté de s’introduire dans la résidence médicalisée du président Abdelaziz Bouteflika sur le littoral ouest d’Alger. Ils se sont repliés suite aux coups de feu de la garde présidentielle.
Deux généraux condamnés en quelques jours
Cette tentative d’intrusion, dont l’objectif n’a jamais été révélé officiellement, a été suivie par des sanctions lourdes dans les rangs de la Garde républicaine, dirigée par le général-major Ahmed Mouley Melliani, et de la Direction générale de la sécurité et de la protection présidentielle (DGSPP), qui relève du général Djamel Kehal Medjdoub. Les deux généraux ont été limogés, mais seul Medjdoub a été traduit en justice.
Le général Medjdoub est le deuxième général condamné par la justice militaire en Algérie après le général Hassan, ex-patron de la lutte anti-terroriste, qui a écopé de 5 ans de prison ferme le 26 novembre. Un troisième général à la retraite, Hocine Benhadid, qui dénonçait la mainmise des proches du président Bouteflika sur les affaires de l’État, est toujours en prison en attendant son procès.