
Une équipe d'inventaire de Precious Woods au Gabon © Precious Woods
Gestionnaire de 600 000 hectares de forêt au Gabon, où elle est établie depuis 2007, l’entreprise helvétique a obtenu le label FSC l’année suivante et exporte jusqu’en Europe du Nord.
« La force de Precious Woods c’est que notre bois est à 100 % certifié », souligne le directeur Frédéric Ober. Cette entreprise suisse spécialisée dans les essences produites de manière durable est arrivée en 2007 au Gabon, où elle gère près de 600 000 hectares de forêt dans la région de Lastourville, à l’est du pays.
Elle obtient la certification FSC l’année suivante pour sa production composée à 85 % d’okoumé, principalement exportée vers la France mais aussi l’Espagne et l’Italie. Une partie de celle-ci arrive ensuite en Europe du Nord, où la certification FSC est obligatoire dans certains pays.
5,3 millions de dollars de résultat opérationnel en 2014
Ni le surcoût lié à la certification ni la crise sur le vieux continent n’ont impacté les activités de cette entreprise ayant choisi le Gabon pour sa première implantation en Afrique, indique Frédéric Ober, qui cumule 25 ans d’expérience sur le continent, en Cote d’Ivoire notamment.
La filiale a enregistré en 2014 un résultat opérationnel de 5,3 millions de dollars, soit un bond de pas moins de 165 % par rapport à 2013 (2 millions).
Precious Woods a connu des périodes moins fastes au Gabon. En 2012, elle enregistrait ainsi des pertes importantes de près de 8 millions de dollars. « L’industrie a été bousculée par la loi sur la transformation du bois sur place car les entreprises n’étaient pas prêtes. En règle générale, elles ont retrouvé des chiffres profitables à partir de 2013, l’ensemble du secteur se porte beaucoup mieux ».
Il faut désormais miser sur l’avenir. Precious Woods a annoncé un plan d’investissement cet été et participe à un programme de formation aux métiers du bois .
Lire les autres articles du dossier
«COP21 : qu'attendons-nous pour agir contre le dérèglement climatique ?»
- Green Business : portrait d'Ahmed Hamidi, patron d'Ecomed
- Maroc - Hakima El Haite : « Avant la COP22, il faut déjà réussir la COP21 »
- Tapera Industries, la start-up zambienne qui transforme l'huile alimentaire en biocarburant
- Climat : qu'attendons-nous pour agir ?
- Électricité : le dilemme charbon/énergies renouvelables en Afrique
- COP21 : sauve qui peut l'Afrique !
- COP21 : ce qu'il faut savoir des engagements africains pour le climat
- COP 21 - Sénégal : Haidar El Ali, l'infatigable lutteur
- Réchauffement climatique : la carte des 15 lieux les plus menacés d'Afrique
- COP21 : climat sous haute protection à Paris
- COP21 : un « mini-sommet » Afrique pour faire face aux effets du dérèglement climatique sur le continent
- COP21 : ils nous avaient prévenus…
- Cop21 : diplomatie climatique et realpolitik à la française
- Frank Habineza : « Les écologistes africains doivent conquérir le pouvoir »
- COP21 - Carlos Lopes : « L'Afrique doit faire changer la nature des débats »