Il a été accueilli à l’aéroport par la présidente de transition Catherine Samba Panza et des milliers de fidèles. François doit ouvrir dans la cathédrale de Bangui une « porte sainte », un geste symbolique, dix jours avant l’ouverture du Jubilé qui doit être inauguré le 8 décembre à Rome. Il dira ensuite une messe et avant lancer une veillée de prière sur le parvis de la cathédrale, en confessant quelques jeunes.
Auparavant, il devra avoir effectué une visite de courtoisie à Catherine Samba-Panza, visité un centre de réfugiés, rencontré la classe dirigeante et le corps diplomatique, réuni les évêques, et discuté avec les communautés protestantes.
Cette visite de deux jours, la plus sensible de cette première tournée africaine qui a déjà mené le pape au Kenya et en Ouganda, se fera sous haute sécurité.
Plusieurs flambées de violences ont secoué Bangui depuis septembre, faisant des dizaines de morts dans des affrontements entre milices chrétiennes anti-balaka et musulmans proches de l’ex-rébellion Séléka.
Les Casques bleus (10.900 hommes) et la force française Sangaris (900) comme la police centrafricaine quadrillent la ville et le dispositif a été renforcé sur les sites où se rendra le pape, notamment l’enclave musulmane du PK5, le stade de 20.000 places et un camp de déplacés.
« Bangui est une petite ville et beaucoup de gens vont affluer de province et des pays voisins dimanche. En cas de mouvement de foule, ça sera très difficilement gérable », s’inquiète une source diplomatique sous couvert d’anonymat.