Après la Banque européenne d’investissement en septembre, c’est au tour de l’AFD d’ajouter sa pierre à l’édifice : l’Agence française de développement abonde le fonds Meridiam Infrastructure Africa Fund de 10 millions d’euros, a indiqué l’établissement public le 26 novembre.
Le nouvel apport est décaissé par le Fonds d’investissement et de soutien aux entreprises en Afrique (FISEA) que détient l’AFD et qui contribuera à l’objectif de la branche africaine de Meridiam. Celle-ci vise un investissement de 300 millions d’euros dans un portefeuille de projets (huit à dix investissements attendus) d’une maturité pouvant aller jusqu’à 15 ans.
Effet de levier de 3 milliards d’euros
Deuxième argument mis en avant par l’AFD, l’effet de levier escompté : « On estime que le fonds Meridiam devrait déclencher de l’ordre de 3 milliards d’euros de travaux sur le continent africain », est-il noté un communiqué.
Un soutien par ailleurs motivé par le « savoir-faire » de Meridiam « dans le développement de projets greenfield [en terrains vierges d’infrastructures] », pour Claude Périou, directeur général de Proparco, filiale de l’AFD dédiée au secteur privé.
Infrastructures
La société de gestion Meridiam a été créée en 2005. Elle est spécialisée dans les investissements dédiés aux infrastructures en Europe et en Amérique du Nord. Elle compte un portefeuille d’actifs total de 3,2 milliards d’euros et 44 projets en cours.
En 2014, elle avait annoncé la création de Meridiam Infrastructure Africa Fund, à la tête de laquelle elle a placé Mouhamadou Niang, ancien directeur du secteur privé à la Banque africaine de développement.
Le fonds FISEA de l’AFD est lui doté de 250 millions d’euros et prend des participations dans des entreprises, des banques, des institutions de microfinance et des fonds d’investissement d’Afrique subsaharienne.