Le 9 décembre prochain, jour anniversaire de l’indépendance de la Tanzanie en 1961, il n’y aura pas de danses traditionnelles ni de défilé militaire dans les rues de Dar es-Salam. À la place, les Tanzaniens sont invités à nettoyer les espaces publics de la ville! L’heure est aux économies. Pour les fêtes, les officiels n’enverront pas la traditionnelle carte de vœux de l’État à leurs collègues : ils devront l’acheter eux-mêmes.
Depuis qu’il a prêté serment le 5 novembre dernier, le nouveau président réforme à vitesse grand V. Il déclare vouloir mettre fin au gaspillage dans l’administration, et réinvestir l’argent économisé dans les infrastructures et et les aides sociales. Il a déjà réduit drastiquement le budget de la soirée d’ouverture officielle du parlement, et a supprimé les indemnités de séance des députés. Lui-même se serre la ceinture, en préférant par exemple la voiture à l’avion lors de ses déplacements. Un empressement qui suscite l’hilarité sur twitter, où le hashtag #WhatwouldMagufulido (Que ferait Magufuli à ma place) se propage.
Wanted to take a taxi home but after thinking #WhatWouldMagufuliDo pic.twitter.com/EHwn9Ri4pC
— Add Snapchat: GitzTM (@iGitz_) November 26, 2015
(Je voulais prendre un taxi pour rentrer mais après réflexion…)
Et se décline dans toutes les situations…
I wanted to buy myself a chicken steak to go with this rice for lunch but I asked myself #WhatWouldMagufuliDo so pic.twitter.com/aJmWqwHNAT
— ㋡ Nyachio (@Its_Jaymo) November 26, 2015
(Je voulais m’acheter du poulet pour accompagner ce riz mais je me suis demandé ce que ferait Magufuli dans cette situation…)
« L’effet Magufuli »
Dans un pays où les habitants se sont longtemps plaints des abus des dirigeants, les méthodes draconiennes du chef de l’État sont accueillies avec enthousiasme. Et si certains « twittos » raillent les méthodes du président, d’autres souhaiteraient que le #Magufulieffect (l’effet Magufuli) se répande ailleurs en Afrique…