« Au niveau national, sur la base des réalisations de la production à fin septembre, les estimations de la croissance sont revues à 7,7 % », indique ce communiqué du cabinet du Premier Ministre Matata Ponyo.
« Cette situation est consécutive à la décélération de la production dans le secteur des mines, liée à la baisse continue des cours des matières premières », ajoute le texte.
Fin août, le gouvernement – qui tablait au début de l’année sur une croissance à deux chiffres – avait déjà abaissé sa prévision de hausse du PIB national à 8,4 % en invoquant le ralentissement de l’économie chinoise.
Chute des cours des métaux
La RDC connaît depuis 2012 une croissance économique supérieure à 7 %. Cette croissance, tirée par le secteur minier, est impactée par la chute des cours des métaux.
Le groupe de négoce de matières premières suisse Glencore a notamment annoncé en septembre une série de mesures pour réduire son endettement, parmi lesquelles la suspension de la production dans sa mine de Kamoto (sud-est de la RDC) pour une durée prévisible de 18 mois. Au premier semestre, Kamoto a assuré 16 % de la production de cuivre du pays, et 5 % de sa production de cobalt.
Avec plus d’un million de tonnes de cuivre produites en 2014, la RDC dispute à la Zambie le rang de premier producteur africain de ce métal. C’est aussi le premier producteur mondial de cobalt (près de 37 000 tonnes en 2014).
Perspectives
Selon le projet de loi de finances à l’examen au Parlement, Kinshasa table sur une accélération de la croissance économique nationale à 9% en 2016. En 2014, le PIB congolais a crû de 9,5% selon les statistiques officielles.