Deux forcenés abattus
Plusieurs suspects, retranchés dans un appartement, ont été visés par l’assaut mené par la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire et le Raid. L’un d’entre eux, une femme, est morte en se faisant exploser. Une première en France. La police a annoncé la mort d’un autre forcené. Sept interpellations ont eu lieu. Parmi eux, au moins trois occupants de l’appartement visé ce matin.
Plus de six heures après le déclenchement de l’assaut, l’intervention s’est achevée dans ce quartier bouclé. Selon des témoignages de riverains de cet immeuble du centre piéton de Saint-Denis, des tirs nourris ont été entendus pendant au moins une heure. Des militaires ont été déployés autour du lieu d’intervention, survolé selon des riverains par un hélicoptère.
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— Reuters Top News (@Reuters) November 18, 2015
Le cerveau présumé des attentats de Paris visé
La cible de l’assaut est Abdelhamid Abaaoud, « cerveau » présumé des attentats de vendredi. Membre de l’organisation État islamique (EI), qui a revendiqué les attentats, ce jihadiste belge de 28 ans, surnommé Abou Omar Soussi ou Abou Omar al-Baljiki, est recherché depuis janvier. Il est également soupçonné d’avoir projeté des attentats en Belgique.
Par ailleurs, les enquêteurs recherchent toujours activement un autre suspect, Salah Abdeslam. Ce dernier est soupçonné d’avoir été l’un des tireurs qui ont mitraillé vendredi soir les terrasses de cafés et restaurants de l’est parisien, avec son frère Brahim Abdeslam, qui s’est fait exploser. Il est notamment recherché en Belgique, où les attaques ont été organisées selon les autorités. Les deux frères pourraient avoir été accompagnés d’un troisième homme : mardi, les enquêteurs ont annoncé qu’une vidéo accrédite l’existence d’un 9e assaillant dans leur commando.