« Pendant le vol, un engin explosif artisanal d’une puissance équivalente à 1 kg de TNT s’est déclenché », ont précisé les services de renseignement russes. Dans la foulée, le président russe Vladimir Poutine a promis de « trouver et punir » où « qu’ils se cachent » les responsables de cet attentat, revendiqué dès les premiers jours par l’organisation État islamique (EI). Le Kremlin a donc annoncé une intensification des frappes russes en Syrie.
« Le châtiment est inévitable »
« L’action militaire de notre aviation en Syrie doit être non seulement poursuivie, mais aussi intensifiée pour que les criminels se rendent compte que le châtiment est inévitable », a déclaré le président russe lors d’une réunion avec des responsables sécuritaires russes dans la nuit de lundi à mardi.
Le 31 octobre, l’Airbus A321 de la compagnie russe Metrojet s’était écrasé quelques minutes après avoir décollé de la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh, faisant 224 victimes. Dans la foulée, l’État islamique avait revendiqué être çà l’origine du crash, ce que Moscou n’avait pas confirmé et Le Caire avait qualifié cette revendication de « propagande ». Les États-Unis et le Royaume-Uni avaient de leurs côtés privilégié l’hypothèse d’une bombe.
« Trouver et punir »
« Nous ne sécherons pas nos larmes. Cela nous marquera à jamais. Mais cela ne nous empêchera pas de trouver et punir les criminels », a déclaré Valdimir Poutine. « Nous devons le faire sans tarder, trouver leur identité. (…) Nous les trouverons en n’importe quel point de la planète et nous les punirons », a-t-il encore ajouté.
Cette annonce du président russe survient au lendemain de l’intervention de son homologue français, François Hollande, qui a annoncé lundi que Paris intensifierait ses frappes contre l’État islamique en Syrie après les attentats de Paris. François Hollande, qui s’entretient mardi à Paris avec le secrétaire d’État américain John Kerry, a par ailleurs annoncé qu’il rencontrerait Vladimir Poutine et Barack Obama pour favoriser la « création d’une seule et unique coalition » contre l’État islamique. Car jusqu’à présent, Washington et Paris d’un côté, ne s’entendaient pas avec Moscou sur la façon d’intervenir contre l’EI en Syrie.