« Trois juges de la Chambre d’appel de la CPI […] ont réexaminé la peine prononcée à l’encontre de Germain Katanga et ont décidé de la réduire », a indiqué la cour dans un communiqué. La CPI a notamment « noté la volonté de M. Katanga, dès le début et de façon continue, de coopérer avec la Cour dans ses enquêtes et poursuites, ainsi que le comportement de M. Katanga en détention, qui a démontré qu’il désavoue ses crimes ».
Katanga, bientôt agriculteur en Ituri ?
La CPI avait jugé en mars 2014 que Germain Katanga s’était rendu coupable de complicité de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Selon les juges, il avait facilité et coordonné l’approvisionnement en armes des membres de sa milice qui avaient attaqué en février 2003 le village de Bogoro, tuant 200 personnes environ, par balle ou à la machette. Surnommé « le lion » pour sa férocité, Germain Katanga était le commandant des Forces de résistance patriotiques en Ituri (FRPI), une milice créée fin 2002 avec un soutien ougandais.
Selon les règles de la Cour, les personnes condamnées ayant purgé les deux tiers de leur peine peuvent en demander la réduction aux juges. Le temps passé en détention avant le jugement est déduit de la peine. Germain Katanga, transféré en 2007 à la CPI, avait donc plaidé pour sa libération anticipée début octobre, exprimant des regrets ainsi que de la tristesse pour les victimes de ses crimes. Il avait dit vouloir devenir agriculteur en Ituri, dans le nord-est de la RDC.