Dans un court communiqué diffusé par le CIO, la Commission d’éthique « recommande cette suspension provisoire », sans autre commentaire. L’ancien président de l’IAAF le Sénégalais Lamine Diack (82 ans), en poste jusqu’en août dernier, est soupçonné d’avoir reçu des sommes d’argent en contrepartie de son silence sur des pratiques dopantes, principalement en Russie.
Mis en examen pour corruption passive et blanchiment aggravé par la justice française, celui-ci est cité dans un rapport de l’Agence mondiale antidopage (AMA), rendu public lundi 9 novembre dans l’après-midi à Genève. Soupçonné, comme deux de ses fils, d’avoir monté un réseau de corruption ayant couvert des cas de dopage d’athlètes russes, il aurait touché directement un million d’euros, selon le journal L’Équipe.
La Russie suspendue
Dans ce rapport, les experts décrivent un système de corruption, ordonné par les plus hauts dirigeants de la Fédération et contrôlé par la « famille Diack », associée à Gabriel Dollé, ancien responsable de l’antidopage à l’IAAF, Valentin Balakhnichev, ex-président de la Fédération russe d’athlétisme et ex-trésorier de l’IAAF, et Alexey Melnikov, un des entraîneurs des athlètes russes.
La commission de l’Agence mondiale antidopage (AMA) a également recommandé la suspension de la Russie de toute compétition en athlétisme, le retrait de l’accréditation du laboratoire antidopage de Moscou et le remplacement de son directeur, Grigory Rodchenkov. Elle demande également la suspension à vie d’un docteur, de quatre entraîneurs, dont Alexey Melnikov, et de cinq athlètes russes.