Politique

Burundi : le fils de Pierre-Claver Mbonimpa retrouvé mort après son arrestation à Bujumbura

Le corps de Welli Nzitonda, fils de Pierre-Claver Mbonimpa, le plus célèbre défenseur des droits de l’Homme au Burundi, a été retrouvé vendredi dans un quartier de Bujumbura. Il avait été arrêté quelques heures plus tôt par la police.

Mis à jour le 6 novembre 2015 à 19:57

Le président de l’Aprodh, Pierre-Claver Mbonimpa. © Carl De Souza/AFP

C’est une preuve supplémentaire, s’il en fallait, de la dégradation dramatique de la situation au Burundi. « Le fils de l’éminent défenseur des droits humains, Pierre-Claver Mbonimpa, a été tué après son arrestation par la police à Bujumbura », a déclaré vendredi 6 novembre le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon dans un communiqué.*

Selon la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), Welli Nzitonda a été arrêté vendredi à la mi-journée par un groupe de policiers et militaires en tenue dans le quartier de Mutakura alors qu’il marchait dans la rue avec une amie ». Après avoir contrôlé son identité, un policier a frappé au visage Welli Nzitonda et a sommé son amie de partir.

Blessures à la tête

Le fils de Pierre-Claver Mbonimpa « s’est retrouvé à terre et a ensuite été emmené dans un lieu inconnu », poursuit la FIDH. Il a été retrouvé sans vie deux heures plus tard dans une maison entre la 13e et 14e avenue dans le quartier de Mutakura. Son corps était ligoté et présentait des marques de blessures notamment à la tête.

Grièvement blessé par balle en août dans une tentative d’assassinat, Pierre-Claver Mbonimpa a quitté le Burundi pour se faire soigner en Belgique. Il s’est exprimé pour la première fois depuis son agression dans une vidéo tournée le 22 octobre et mise en ligne le 2 novembre par l’organisation East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project (EHAHRDP) – en français « Projet des défenseurs des droits de l’homme de la Corne et de l’est de l’Afrique »  -, une ONG sous-régionale basée à Kampala.