C’est une preuve supplémentaire, s’il en fallait, de la dégradation dramatique de la situation au Burundi. « Le fils de l’éminent défenseur des droits humains, Pierre-Claver Mbonimpa, a été tué après son arrestation par la police à Bujumbura », a déclaré vendredi 6 novembre le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon dans un communiqué.*
#Burundi : Pierre-Claver Mbonimpa dit avoir appris que son fils a été tué, son corps se trouverait sur la 12e avenue de Mutakura. @RFI
— Sonia Rolley (@soniarolley) November 6, 2015
Selon la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), Welli Nzitonda a été arrêté vendredi à la mi-journée par un groupe de policiers et militaires en tenue dans le quartier de Mutakura alors qu’il marchait dans la rue avec une amie ». Après avoir contrôlé son identité, un policier a frappé au visage Welli Nzitonda et a sommé son amie de partir.
Blessures à la tête
Le fils de Pierre-Claver Mbonimpa « s’est retrouvé à terre et a ensuite été emmené dans un lieu inconnu », poursuit la FIDH. Il a été retrouvé sans vie deux heures plus tard dans une maison entre la 13e et 14e avenue dans le quartier de Mutakura. Son corps était ligoté et présentait des marques de blessures notamment à la tête.
Grièvement blessé par balle en août dans une tentative d’assassinat, Pierre-Claver Mbonimpa a quitté le Burundi pour se faire soigner en Belgique. Il s’est exprimé pour la première fois depuis son agression dans une vidéo tournée le 22 octobre et mise en ligne le 2 novembre par l’organisation East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project (EHAHRDP) – en français « Projet des défenseurs des droits de l’homme de la Corne et de l’est de l’Afrique » -, une ONG sous-régionale basée à Kampala.