Entretien d’une heure à la télévision nationale béninoise le 2 novembre, live tweet trois jours plus tard… Lionel Zinsou s’active et pose petit à petit les jalons d’une possible candidature à la présidentielle prévue le 28 février. Le Premier ministre béninois ne s’était pas prononcée sur la question depuis sa nomination en juin dernier. C’est désormais chose faite.
« Quand vous êtes ministre, il est légitime que ayez des ambitions », a déclaré l’économiste lors d’une interview accordée à l’ORTB (Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin). « Je ne veux pas être candidat dans la dissension, a-t-il précisé. Le consensus est la valeur de la République et je ne serai pas un candidat qui divise. »
Trois jours plus tard, nouvelle sortie médiatique, cette fois sur le réseau social Twitter. Le Premier ministre s’est prêté au jeu des questions-réponses sur le thème de la gouvernance. Pas d’allusion à la présidentielle cette fois-ci mais une volonté de marquer sa différence et de se rapprocher des Béninois.
« Son avenir est béninois »
Car si l’intervention de Zinsou laisse encore planer le doute, elle « pose les jalons d’une candidature probable, voire certaine » confie une de ses proches. Depuis sa nomination, la question a fait l’objet d’intenses spéculations. Dernièrement, certains observateurs de la vie politique béninoise avaient exprimé leurs doutes quant à sa possible candidature, alors qu’une rumeur tenace faisait de lui un possible successeur de Christine Lagarde au Fonds monétaire international (FMI).
« Un bruit qu’on fait courir certains de ses amis, pas mal intentionnés mais mal informés et qu’ont ensuite récupéré ses adversaires pour le discréditer, assure un de ses conseillers. Il n’en est rien, son avenir est bel est bien béninois. » Ses adversaires, l’homme d’affaires Patrice Talon en tête, sont prévenus.