Quelles sont les causes du crash de l’Airbus A321 de la compagnie russe Metrojet dans le désert du Sinaï ? En l’absence de toute certitude, les autorités attendent beaucoup de l’analyse des boîtes noires. Mais pour les autorités britanniques, la thèse de l’attentat ne doit pas être enterrée. « Nous ne pouvons toujours pas dire catégoriquement pourquoi l’avion russe s’est écrasé. Mais à la lumière de nouvelles informations, nous avons des craintes que la chute de l’avion ait été provoquée par un engin explosif », a déclaré mercredi 4 novembre un porte-parole du Premier ministre David Cameron.
« En conséquence, nous avons décidé, par mesure de précaution, de suspendre les vols entre Charm el-Cheikh et le Royaume-Uni », a ajouté le porte-parole.
« Cela donnera le temps aux experts britanniques de l’aviation, qui sont actuellement en route pour Charm el-Cheikh, d’analyser le dispositif de sécurité en place à l’aéroport et de vérifier si des mesures supplémentaires sont nécessaires », a ajouté le porte-parole, précisant que cette opération devrait être « achevée cette nuit » [du 4 au 5 novembre].
Sissi à Londres
Cette déclaration intervient alors que le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi est attendu à Londres pour une visite officielle de trois jours. Il doit rencontrer David Cameron jeudi.
La branche égyptienne de l’État islamique, « Province du Sinaï », a réaffirmé mercredi être à l’origine du crash de l’Airbus A321 avait fait 224 morts, cinq jours après avoir annoncé qu’il avait « fait tomber » l’avion. Mais le groupe jihadiste a ajouté que ce n’était pas à lui d’en faire la preuve et qu’il en livrerait la démonstration quand il le voudra.
La chaîne de télévision CNN, citant un responsable américain anonyme, a affirmé qu’un satellite militaire américain avait détecté un « flash de chaleur » provenant de l’Airbus au moment du drame. Cela « suggère qu’un événement catastrophique – y compris peut-être une bombe – s’est produit en vol », selon cette source.
Selon des experts interrogés par l’AFP, l’appareil a dû subir un choc extrêmement soudain au point que le pilote en a instantanément perdu le contrôle. Un engin explosif de petite taille est suffisant pour ouvrir une brèche dans la carlingue et disloquer ainsi l’appareil en raison de la pressurisation à haute altitude.