C’est le « dernier appel ». Une sorte d’ultimatum lancé par le président burundais, Pierre Nkurunziza, à tous ceux qui ont pris des armes dans le cadre de la contestation contre son troisième mandat controversé. « Le gouvernement, qui est un parent pour tous, vous donne cinq jours, depuis ce 2 novembre jusqu’au 7 de ce mois, pour renoncer définitivement à cette voie » de la violence, a déclaré le chef de l’État, dans un discours à la nation en langue nationale kirundi, diffusé, le 2 novembre, sur les ondes publiques.
« Vous serez accueillis par les forces de l’ordre, on vous apprendra à aimer votre pays pendant deux semaines, puis vous serez renvoyés parmi les vôtres », a ajouté Pierre Nkurunziza, sans autre détail.
Formation civique et amnistie au menu
Selon le porte-parole adjoint de la présidence, Jean-Claude Karerwa, « cela signifie que ceux qui se rendront avant la date-limite vont bénéficier d’une amnistie ». « Après leur formation civique, ils vont rentrer chez eux, il n’y aura pas de poursuites judiciaires », a-t-il souligné.
Dans son allocution, le président burundais, qui avait promis lors de sa prestation de serment fin août de ramener la paix et la sécurité dans les deux mois, a assuré que cet objectif avait été rempli « à 92 % », appelant la population à aider la police à détruire les « petits groupes de tueurs » qui sont encore à l’oeuvre.
Pierre Nkurunziza a également annoncé l’organisation d’un « dialogue national […] dans un esprit de concertation qui va faire l’admiration de la communauté internationale ».