Société

Maroc : l’historien et militant Maâti Monjib cesse sa grève de la faim

Après avoir reçu le droit de voyager hors de son pays, l’historien et défenseur des droits de l’Homme marocain Maâti Monjib a mis fin à une grève de la faim entamée il y a trois semaines.

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Mis à jour le 30 octobre 2015 à 09:33

L’historien et défenseur des droits de l’Homme marocain Maâti Monjib, le 20 février 2014. © STR/AFP

« L’avocat m’a dit que l’interdiction de voyager prononcée contre moi et mes collègues a été levée. J’ai donc décidé de stopper ma grève de la faim », a déclaré Maâti Monjib. « J’ai juste bu un demi-verre de lait », a-t-il ajouté.

L’historien et défenseur marocain des droits de l’Homme avait cessé de s’alimenter le 7 octobre, jour il lui avait été notifié à l’aéroport de Casablanca son interdiction de quitter le territoire. Il devait se rendre en Norvège pour participer à un colloque scientifique. Les autorités avaient indiqué que cette mesure était liée à des irrégularités financières du temps où Maâti Monjib gérait le Centre Ibn Rochd d’études et de communication, qui a fermé en 2014.

Maâti Monjib a averti qu’il reprendrait sa grève de la faim si les autorités « continuent à se comporter de la même façon ».

L’historien de 55 ans avait affirmé mercredi à l’AFP sa détermination à poursuivre son combat jusqu’à ce qu’il retrouve ses « droits de citoyen » et que sa « famille soit tranquille, parce que la situation devient invivable ».

« Libre de quitter le Maroc quand je veux »

« Je veux être libre de quitter le Maroc quand je veux et d’y revenir quand je veux », avait insisté le président de l’association Freedom Now pour la défense de la presse.

Plus de 50 organisations marocaines de défense des droits de l’Homme et environ 1 000 journalistes, académiciens et militants associatifs avaient appelé les autorités marocaines à arrêter les « harcèlements » contre Maâti Monjib.

Le médecin qui suit son état de santé avait récemment indiqué que le gréviste de la faim souffrait de palpitations cardiaques répétitives et de « fortes céphalées, symptômes montrant que les neurones commencent à être touchés ».