Après la publication des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 25 octobre, Pascal Affi N’Guessan, le candidat du Front populaire ivoirien (FPI) a courageusement reconnu sa défaite et a félicité Alassane Ouattara, le candidat du RHDP, son adversaire immédiat victorieux dès le premier tour.
Les chiffres de la Commission électorale indépendante (CEI) « indiquent que le candidat Alassane Ouattara a remporté l’élection présidentielle. Je prends acte de ce résultat et je lui adresse mes félicitations », a déclaré à la presse mercredi 28 octobre Pascal Affi N’Guessan, qui a obtenu 9,29% des suffrages, loin derrière Alassane Ouattara, réélu avec près de 84% des voix.
« Absence de liberté »
« Les résultats affichés et les scores des candidats dans les différentes régions dressent le tableau d’un pays encore sous le traumatisme de la guerre », a-t-il jugé.
Pour Pascal Affi N’Guessan, « les taux de participation record de 80 à 100% dans les zones encore récemment occupées par la rébellion de 2002 où le candidat du RHDP réalise des scores avoisinant les 100% n’est pas un signe de santé démocratique mais plutôt la traduction d’une prise en otage et de l’absence de la liberté d’expression dans ces régions ».
Pascal Affi N’Guessan a dénoncé l’abstention dans les zones ayant subi les affres de la crise postélectorale de 2010 à 2011 et où les populations se sentent repliées sur elles-mêmes. « Le scrutin révèle que la Côte d’Ivoire est encore en crise, qu’elle demeure toujours divisée », a-t-il estimé. Puis de conclure : les Ivoiriens « tiennent à la paix et à la démocratie », tout comme « au changement des hommes et à la gestion du pays ».