« Salva Kiir se comporte comme s’il n’y avait pas d’accord de paix. La création de ces 28 Etats montre qu’il ne tient aucun compte des accords signés », a accusé l’ancien vice-président sud-soudanais lors d’une conférence de presse à Addis Abeba, à son retour d’une visite aux Etats-Unis.
« Plutôt que de progresser vers l’application de l’accord de paix, nous voyons davantage de violations tous les jours », a ajouté Riek Machar, mentionnant le non respect du cessez-le-feu et la dissolution annoncée par Salva Kiir du SPLM, le Mouvement populaire de libération du Soudan, duquel se réclame les deux rivaux.
Les médiateurs internationaux, dont la Grande-Bretagne, la Norvège et les États-Unis, ont estimé que ce décret est en « contradiction directe » avec l’accord de paix signé par le gouvernement sud-soudanais le 26 août.
Vers de nouvelles négociations ?
Riek Machar appelle toutefois à de nouvelles négociations et se dit prêt à amender l’accord de paix si un terrain d’entente peut être trouvé avec le gouvernement sur le nombre d’Etats et les arrangements sécuritaires en vue de son retour à Juba pour mettre en application l’accord de partage du pouvoir.
Les médiateurs de l’Igad, organisation intergouvernementale est-africaine, doivent tenir une nouvelle réunion mardi avec les négociateurs des deux camps.
« Nous allons dialoguer avec eux. Nous allons donner une nouvelle chance de sauver cet accord », a assuré Riek Machar.