Les nuits de violence se succèdent dans certains quartiers de Bujumbura. Le 13 octobre, au moins « six personnes », dont un policier, ont été tuées à Ngagara, majoritairement opposé au pouvoir du président Pierre Nkurunziza, a d’abord indiqué mercredi Pierre Nkurikiye, porte-parole de la police burundaise, sur son compte Twitter.
Le bilan a été immédiatement contesté par de nombreux habitants, qui accusent les forces de l’ordre d’avoir « massacré » au moins sept civils.
À en croire Pierre Nkurikiye, deux policiers avaient été enlevés par des « insurgés » dans ce quartier contestataire de la capitale : un policier a été tué et l’autre gravement blessé, tous deux par balles. Un troisième policier avait été enlevé, mais a été retrouvé sain et sauf.
Bilan revu à la hausse
« La police est intervenue et a tué cinq personnes au cours d’affrontements qui ont suivi », a-t-il expliqué, avant de revoir à la hausse le bilan provisoire des affrontements, lequel fait désormais état d’au moins dix morts.
#Burundi Ngagara, Q3: Bilan Kidnapping des 3 policiers: 10 tuées dont 1 policier, 1 blessé, armes et munitions saisis. Fouille en cours.
— NKURIKIYE Pierre?? (@PierreNkurikiye) October 14, 2015
Parmi les victimes, on dénombre un journaliste de la Radio-télévision nationale burundaise (RTNB), Christophe Nkezabahizi, ainsi que sa femme et ses deux enfants, une fille de 16 ans et un garçon de 14 ans.
Ce cameraman d’une soixantaine d’années et sa famille ont été tués à bout portant alors qu’ils se trouvaient chez eux, selon des voisins.