Les récriminations d’abonnés du réseau mobile d’Orange au Sénégal sont-elles sur le point de prendre une forme beaucoup plus organisée ? À se fier à la journée de protestation, le 1er octobre, organisée sur les réseaux sociaux contre l’opérateur historique de télécoms au Sénégal, on pourrait le croire.
L’initiative a été prise par un groupe de consommateurs « citoyens ». Le slogan sous forme de hashtag (#je_boycotte_orange) a été repris par plusieurs centaines d’utilisateurs des services de la filiale du groupe français Orange (42,3 %), via Facebook et Twitter. Les frondeurs ont fustigé pêle-mêle : la cherté des tarifs pratiqués, la qualité du service, la durée limitée de consommation des crédits téléphoniques, les problèmes de réseau… Les abonnés ont été ensuite conviés à se séparer de leurs puces téléphoniques, les photographier avant de les poster sur un forum virtuel : https://www.facebook.com/groups/STT…
Mon Top 4 de la Team Boycott A chacun ça façon de montrer a Orange que @YENAMARRE_SN des arnaques. @sane_aliou pic.twitter.com/PSwVx4xuDj
— Moriba (@CISKOMory) October 1, 2015
Le mouvement de protestation des abonnés est intervenu un jour après que Orange Sénégal – 8,417 millions de clients, 56,8 % de parts de marché – a été rappelé à l’ordre par l’Agence de régulation des télécommunications et postes (ARTP) pour cause de dysfonctionnements sur son réseau les 15, 18 et 26 septembre derniers.
Cette grogne survient surtout dans un contexte tout neuf pour le paysage de la téléphonie mobile au Sénégal avec l’entrée en vigueur depuis le 1er septembre de la portabilité des numéros : chaque utilisateur peut désormais conserver gratuitement son numéro de téléphone mobile en cas de changement d’opérateur.
Écoute
Les organisateurs du mouvement menacent de rééditer le coup tous les 1er du mois en fonction de la qualité des services de l’opérateur.
Interrogé par Jeune Afrique, Karim Mbengue, directeur de la communication de l’opérateur, se veut conciliant : « Nous avons appris ce qui s’est passé comme tout le monde. Nous n’avons auparavant pas été saisis par les organisateurs, mais sommes prêts à discuter avec eux comme nous le faisons habituellement avec n’importe quel plaignant ».