Le groupe français Rougier, spécialiste du négoce de bois tropicaux africains, a remporté sa première concession forestière en Centrafrique : 269 400 hectares pour une durée de 25 ans renouvelables.
Le gouvernement de la République centrafricaine avait lancé en mai dernier [PDF] un appel d’offres international pour « l’exploitation et l’aménagement d’un massif forestier situé dans la préfecture de Sangha-Mbaéré (sud) composé d’essences à forte valeur ajoutée comme le Sapelli », indique Rougier dans un communiqué.
Selon nos informations, le décret d’attribution de la concession a été signé le lundi 24 août par la présidente de transition Catherine Samba-Panza.
Synergies
Pour l’exploitation de la concession de Sangha-Mbaéré, le groupe français qui opère principalement dans le Bassin du Congo (Gabon, Cameroun et Congo-Brazzaville) a mis en place une nouvelle filiale, Rougier Sangha Mbaéré, dont la création « s’accompagnera de l’implantation d’une industrie de transformation adaptée à la surface attribuée et à sa richesse ». Selon nos informations, la filiale centrafricaine de Rougier devrait démarrer ses activités début 2016 au plus tard.
La concession centrafricaine se trouve mitoyenne de celle du Nord Congo et « dans l’axe du massif forestier de l’Est Cameroun » ce qui représente de nombreuses possibilités de synergies forestières, industrielles et logistiques, explique le groupe français.
Selon Rougier, c’est « l’offre technique » qu’il proposait, « notamment en matière de gestion responsable des forêts et de développement local », qui lui a permis de l’emporter.
Résultats
Au premier semestre, Rougier a réalisé un chiffre d’affaires de 86,6 millions d’euros, en progression de 19,4 % par rapport au par rapport à un premier semestre 2014 « particulièrement pénalisé par les difficultés dans la manutention portuaire à Douala », indique le groupe français qui se félicite également du redressement des ventes au Gabon.
Le groupe français, fondé en 1923, est un des leaders des bois tropicaux certifiés en Afrique avec huit usines de sciage sur le continent et 2,37 millions d’hectares de concessions, gérés dans quatre pays désormais, en partenariat avec les Ong locales et le Wwf depuis début 2015.