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Syrie : l’EI a dynamité le site antique de Baalshamin à Palmyre

Les jihadistes ont détruit dimanche le temple de Baalshamin, à Palmyre, dont la construction avait commencé en l’an 17.

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Mis à jour le 24 août 2015 à 10:07

Un temple roman à Palmyre, le 17 mai 2015. © Uncredited/AP/SIPA

Les jihadistes du groupe État islamique poursuivent leur destruction méthodique de la cité antique syrienne de Palmyre, classée au patrimoine mondial de l’humanité. Dimanche, c’est le temple de Baalshamin, symbole du joyau syrien qu’ils ont fait partir en fumée, affirme le directeur des Antiquités de Syrie.

« Daesh a placé aujourd’hui une grande quantité d’explosifs dans le temple de Baalshamin avant de le faire exploser. Le bâtiment est en grande partie détruit », a indiqué Maamoun Abdulkarim. « La « cella » (partie close du temple) a été détruite et des colonnes autour se sont effondrées », a-t-il précisé.

Le musée transformé en prison, le temple en peloton d’exécution

Les jihadistes « ont commis des exécutions dans le théâtre antique. Ils ont détruit en juillet la fameuse statue du Lion d’Athéna, qui se trouvait à l’entrée du musée de Palmyre et ont transformé le musée en tribunal et en prison », a détaillé Maamoun Abdulkarim.

Mardi dernier, l’EI a exécuté Khaled al-Assaad, chef des Antiquités de Palmyre de 1963 à 2003. « Des habitants de la ville m’ont dit que le groupe de l’EI avait découpé en morceaux le corps de mon père après l’avoir accroché durant un jour à un poteau », a déclaré l’un des fils de Khaled al-Assaad.

L’Unesco, la France et les États-Unis ont dénoncé un meurtre « brutal » perpétré par des « barbares ». Les jihadistes avaient pris la ville de Palmyre aux forces du régime syrien à la fin du mois de mai dernier.