« Nous décidons d’imposer au président Mahamadou Issoufou […] l’organisation d’élections inclusives, libres, transparentes, équitables », ont indiqué une trentaine de partis d’opposition, des ONG et des syndicats. Ces derniers ont par ailleurs annoncé la création d’une nouvelle coalition, le « Front patriotique et républicain (FPR) ».
Cette organisation est composée des principales figures de l’opposition. Parmi eux, son chef de file Seïni Oumarou, l’ex-président Mahamane Ousmane et Hama Amadou, l’ancien président du Parlement, en exil depuis un an en France après son implication dans un trafic présumé de bébés.
Promesse de transparence dans le camp présidentiel
Les soupçons de l’opposition persistent, en dépit des assurances données par le président Issoufou « d’organiser des élections transparentes », dont la présidentielle, à laquelle il sera candidat pour un second et dernier mandat.
« Je ne cautionnerai pas l’organisation d’élections truquées », a assuré Mahamadou Issoufou. Le président a ainsi promis que « la transparence et l’équité » des élections, « généralement observées » au Niger, « sera respectée ».
Le calendrier électoral rejeté
Depuis deux ans, les opposants accusent le président Issoufou, au pouvoir depuis 2011, de provoquer des scissions au sein de leurs formations. Et l’accusent notamment d’étendre son influence « à coups d’argent » et « de marchés publics », dans l’objectif d’assurer sa réélection en 2016.
Début août, l’opposition a rejeté le calendrier des élections fixé par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), dénonçant une absence de « consensus ».
Des accusations »sans fondement », rétorque Bazoum
Pourtant, le président de la Céni avait annoncé le 29 juillet que sa Commission avait « décidé par consensus » de fixer au 21 février 2016 le premier tour de l’élection présidentielle, couplée aux législatives. Les élections locales seront quant à elles programmées le 9 mai 2016.
Mi-janvier, l’opposition avait déjà « récusé » la Cour constitutionnelle, fustigeant son « allégeance » au président nigérien. Des accusations « sans fondement », avait alors rétorqué Mohamed Bazoum, le chef du parti au pouvoir, pour qui la Cour n’a « jamais pesé de quelque poids dans les résultats des élections ».