C’est à l’issue d’un congrès de trois jours que le parti au pouvoir a désigné – sans surprise – son champion pourla prochaine présidentielle en Guinée. Alpha Condé, 77 ans, élu en 2010, va ainsi se représenter le 11 octobre.
Devant quelques milliers de ses partisans et sympathisants rassemblés à Conakry, le président sortant n’a pas souhaité « faire le bilan » de son mandat, estimant que cette mission revenait au peuple. « Je suis venu communier avec vous. Communier avec ces femmes, ces jeunes venus de différentes provinces du pays », s’est-il contenté d’affirmer, dans un discours entrecoupé de slogans de militants, en T-shirts jaune – couleur de son parti – à son effigie, scandant notamment: « Un coup, KO », pour une victoire au premier tour.
« Nous allons faire en sorte que l’entreprise privée en Guinée, à travers le partenariat public-privé, à travers l’association avec des partenaires étrangers, soit le véritable moteur du développement de la Guinée », a déclaré le désormais président-candidat.
Caution doublée à deux mois de la présidentielle
Mais à deux mois du scrutin, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a annoncé une série de mesures, sans les expliquer, lesquelles ne seront pas sans conséquences pour certains potentiels prétendants à la succession d’Alpha Condé. Le montant de la caution exigée pour se présenter à la présidentielle a été ainsi doublé, passant de 400 millions de francs guinéens (GNF, près de 99 000 euros) en 2010 à 800 millions de GNF. Et le plafond des dépenses de campagne a quant à lui été multiplié par presque sept, à 20 milliards de GNF (plus de 2,4 millions d’euros) contre 3 milliards GNF (plus de 369 000 euros) en 2010.