
Le 11 janvier 1994, Antoine Ntsimi, ministre camerounais des finances, lit la déclaration des chefs d'Etat à Dakar. © François Rojon/AFP
Il y a vingt-sept ans, la monnaie des ex-colonies françaises perdait la moitié de sa valeur. Revivez ce moment historique, raconté par Géraldine Faes et Rémi Godeau, alors envoyés spéciaux à Dakar de « Jeune Afrique ».
Encerclé par une meute de photographes, le ministre camerounais des Finances lit son communiqué d’une voix monocorde : « Les chefs d’État et de gouvernement de la zone UMOA et BEAC ont marqué leur accord pour modifier la parité du franc CFA, qui s’établit désormais à 100 F CFA pour 1 FF, à compter du 12 janvier 1994 à 0 heure. » Il est 20 heures 50, à l’hôtel Méridien-Président de Dakar. Antoine Ntsimi vient officiellement de mettre fin à quarante-six ans de parité fixe entre le franc français et le franc CFA.

Une du n°1724, de « Jeune Afrique », daté du 20 janvier 1994 © DR
Les chefs d’État, après dix-sept heures de huis clos « éprouvantes », se sont quant à eux éclipsés en catimini. Après Antoine Ntsimi, Michel Roussin, le ministre français de la Coopération, Michel Camdessus, le directeur du Fonds monétaire international (FMI), un représentant des Comores et Charles Konan Banny, le
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